lundi 10 mars 2008

Stop aux « vins pour femmes »



Aujourd'hui je surfais sur le web et j'ai trouvé le compte-rendu d'un dîner d'œnophiles en Californie. Celui qui l'écrivait a commencé par la phrase : Nous étions 15, en plus des épouses, présentes pour nous ramener à bon port après consommation.

Par la suite, ils ont descendu une trentaine de crus non négligeables de la Côte d'Or.

Moi, en le lisant, j'ai eu du mal à avaler la phrase sur les femmes, présentes uniquement pour prendre le volant lorsque les maris auraient trop imbibé.

Le monde du vin peut être machiste... mais je me battrai toujours ! L'idée que les femmes ne seraient pas des dégustatrices ou des amatrices sérieuses ; qu'elles n'aimeraient que le sucrailleux ou les bulles bien dosées... cela m'attriste.

J'ai une affection prononcée pour le volnay (vin de femmes, mais, bon... on le gardera, hein...) - mais, figurez-vous, j'adore également le grenache. Un bon costières-de-Nîmes fait mon bonheur, souvent.

Et j'exècre le rosé (attention aux amateurs du rosé : si vous contestez cette postiion, faites-moi savoir ce qu'il faudrait goûter).

OK, assez rouspéter. Je m'en vais manger un bon confit de canard arrosé d'un pot de cahors !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Joli coup de gueule, Sharon! Vivent les femmes qui aiment le vin, sans discrimination. Les vins féminins, en dentelles, moi je les aime aussi, et j'aime bien quand une femme s'extasie sur une boisson d'hommes!

Pour le rosé, je te conseille la Rose rouge 20002 de Marlène Soria, qui n'a de rosé que le nom (par rapport à ses autres cuvées, plus charpentées), car elle est aussi colorée qu'un rouge, celui du Mas Jullien ou Solstice du domaine Viret en Côtes du Rhône (liste non exhaustive). Quand le Rosé veut être du vin, parce qu'on l'a conçu comme tel, c'est un excellent compagnon des plats d'été, qui vaut autant qu'un rouge léger servi frais.

Sharon a dit…

Merci Olif, et merci pour la suggestion du rosé. C'est fait à partir de quel cépage ?

Anonyme a dit…

Ces rosés sudistes sont élaborés à partir de la plupart des cépages plantés sur le domaine dont ils sont issus (syrah, grenache, mourvèdre,...). Cela peut varier d'une cuvée ou d'un millésime à l'autre.
A bas les rosés au goût artificiels de bonbon anglais (levures du commerce et arômes amyliques), vive le vrai vin, quelque soit sa couleur!

Anonyme a dit…

Bonjour Sharon,
Connais-tu le clairet ?
A Bordeaux, nous sommes quelques dizaines à produire ce vin particulier, le plus souvent vinifié comme un rosé, mais à partir de raisins bien mûrs (alors que les élaborateurs de rosé récoltent souvent avant maturité totale pour garder la vivacité). Une macération préfermentaire longue (plusieurs jours) permet d'extraire du fruité et de la couleur.
Le clairet fait souvent changer d'avis les personnes qui disent ne pas aimer les rosés.
Le clairet est l'antithèse des provences palissimes.
Bonne dégustation !
Régis

Anonyme a dit…

Sharon,
Merci de tenir ce blog.
La société est sexiste pour le vin comme pour le reste. Mais les femmes apprennent statistiquement plus vite et mieux que les hommes. Je connais d'excellentes dégustatrices. Les vigneronnes sont trop rares.
On peut être un homme et préférer le champagne au cahors...
Si vous vous détestez le mauvais rosé, je vous soutiens. Voici des rosés à gouter.