mercredi 27 septembre 2006

Soignée par le sauvignon

Normalement, je ne bois pas de vin le midi, mais aujourd’hui j’avais rendez-vous à la Préfecture. Ma carte de séjour touchait à sa fin et je devais la renouveler. J’étais convoquée pour 10h45. Arnaud m’a accompagnée, nous avons descendu la rue Monge, la rue Lagrange (ne pas confondre avec le château du même nom) et avons traversé le petit pont.

La salle Europe-Amériques était bondée… Une trentaine de candidats en attente. Zut ! Le climat était suffocant et tout le monde était au bord de la mutinerie et de la bagarre avec les fonctionnaires, qui eux s’énervaient de plus en plus, ce qui n’arrangeait franchement pas leur caractère de départ : caractère collectif de cochon.

Trois heures d’attente s’ensuivirent. J’ai frôlé la mutinerie, à titre personnel.

Sortis dans le soleil radieux à 14h20, nous mourions de faim. Nous nous sommes dirigés vers Le Pré Verre mais on nous a refoulés. Encore plus affamés nous rampions comme des loups sur la montagne Ste-Geneviève. Soudain se profila un nouveau restaurant d’un décor très sobrement design et d’une carte qui s’avéra, après inspection, très intéressante.

Le jeune chef accepta de nous servir. Pour me consoler de mes souffrances, j’ai commandé un verre de Quincy 2005 de Jacques Rouzé. Ce qui accompagna à merveille le nem de cochon basque (léger et croquant) et après, une andouillette AAAAA servie avec des pois gourmands sautés, mariage saugrenu et piquant.

Rentrée à la maison, j’ai travaillé tout le long de l’après-midi. Pas de repos pour les braves !

Venu le dîner, ce serait des crevettes grillés avec quelques épices, pour honorer le désir de légèreté culinaire exprimé par le bel Arnaud. Quoi de mieux sortir de la cave qu’une bouteille – bluffante – de Sancerre 2005 « Réserve Spéciale » de Pascal Thomas ?

Mais re-zut ! je me suis dit que je ne dévoilerais jamais à personne le nom secret de Pascal Thomas, situé à Chavignol, et qui est d’une gentillesse impeccable et dont la Réserve Spéciale est à tomber par terre - ce que je ne fis pas, mais laissai quand même Arnaud faire la vaisselle, allant m’allonger pour bouquiner dans la chambre et laissant s’évaporer les mauvais miasmes de la journée.

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