dimanche 6 mai 2007

Et si je n'aimais pas le côte-rôtie ?

J'aime garder l'esprit ouvert, mais il faut avouer que suite à plusieurs dégustations récentes, je commence à craindre que le côte-rôtie soit un vin qui n'est pas fait pour me plaire.

Je reconnais dans ce que je goûte des qualités de vin bien fait, mais en même temps, j'ai l'impression de me tapisser le palais avec de la peinture couleur quetsche... Ces épices, ces fruits brûlés, cette lourdeur alcoolique en bouche ne m'enchantent pas.

Serais-je anti-syrahienne ? Est-ce parce que je suis, quelque part, anti-américaine et que je cherche inconsciemment à refuser les prédilections de palais de mon puissant compatriote, Mr. Parker ?

Je médite. En tout cas, je médite, un verre de bourgogne à la main !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Sharon,
Je suppose que ce commentaire fait suite à la dégustation de la dernière goutte… il faut quand même savoir que La Rosine était sur le millésime 2005 et le Côte-Rôtie sur le millésime 2004, ces vins ne demande qu’a vieillir quelques années avant de livrer leur finesse… je vous invite à goutter le Côte-Rôtie 2000 de chez OGIER qui actuellement démontre incontestablement qu’une Côte-Rôtie a maturité dans un millésime classique pinote a souhait… vous savez je suis amoureux des belles Côte-Rôtie comme des Chambolle-Musigny…

Sharon a dit…

Hm, intéressant. Je suivrai votre conseil ; je n'aime surtout pas être catégorique sur des goûts et des dégoûts. J'ai trouvé justement les vins d'Ogier très bien faits, mais dans un style qui, jeune, me paraissait un peu rude.

Anonyme a dit…

"j'ai l'impression de me tapisser le palais avec de la peinture couleur quetsche... Ces épices, ces fruits brûlés, cette lourdeur alcoolique en bouche ne m'enchantent pas."

Tous ces qualificatifs sont ne s'appliquent, hélas mais heureusement , qu'à la production récente de Côte Rôtie, mise au goût des modernistes , Bettane et Parker en tête.
Si vous le pouvez, essayez de goûter les vins des années 80 et début 90 de Marius GENTAZ, les cotes blondes d'Albert DERVIEUX THAIZE, ou de Jean CHOL, la Viallière d'un Jean CLUSEL.
Ces vins avaient la finesse d'une Vosne Romanée ou d'un Chambolle.
Le 91 la Viallière de Gentaz faisait 11.5%, est c'est aujourd'hui une bouteille tout à fait exceptionnelle de finesse et de compléxité.
Les terroirs de granite ou de mica-shistes du nord de la vallée du rhône ne sont pas "naturellement " destinés à la production de vins denses concentrés et sur-mûrs. C'est par le biais de Colombo et de Guigal soutenus dans leur entreprise visant à transformer le Rhône Nord (le Sud aussi???) en atelier de mise en pratique des concepts de Helen TURLEY, que ces vins sont devenus ce qu'ils sont.
Evitez les années bien notées par Paker, la plupart des 1990 ou 1999 sont déjà morts parceque trop mûrs, et essayez les millésimes auquels il n'a rien compris comme 91 (Jamet Clusel,Remillier...) , 97 (Burgaud, Ogier,Rostaing...),2000 (Jamet), 2001 (fabuleux dans 3-4 ans) et 2004 (Jasmin y a, enfin, fait une merveille classique très abordable).