mercredi 16 mai 2007

Une miette de vin pour les miséreuses

Je ne mettrai plus les pieds chez Legrand Filles & Fils, à Paris.

Cela fait trois fois maintenant que j'ai l'impression d'être importune en me rendant dans leur boutique. Déjà à chaque fois qu'on y entre, une meute de six employées te suit partout, ce qui ne rend pas l'expérience agréable si on a envie de regarder sans envie ou question précise. Soyons clairs : cette démarche est accusatrice ; on se sent quasiment voleur rien qu'en regardant les bouteilles.

Ensuite, si tu achètes un ou des "petits vins" (mettons un vin de Loire ou du Languedoc, au lieu d'un Pauillac ou d'un Corton-Charlemagne), on daigne à peine te parler, comme si tu faisais perdre du temps et de l'énergie au patron, qui a mieux à faire et des gens mieux auprès de qui être agréable.

Ce genre de comportement méprisant vis-à-vis d'une clientèle m'exaspère, car je suis une cliente réelle ! Je leur achète des bouteilles de marcillac, de chinon, de cairanne et même de champagne ! (L'excellent Oeil de Perdrix rosé de Jean Vesselle, pour ce dernier.)

Et si la prochaine fois j'allais acheter une caisse de Richebourg ou quelques bouteilles de champagne Selosse ? Pourquoi présumer que je suis une quasi mendiante qui n'a pas sa place dans cette boutique bien trop haut-de-gamme pour elle ?!

J'ai eu honte et je n'aime pas ça. Trois fois, ça fait trop. Donc adieu, monsieur, mesdames. Et j'achèterai ma prochaine bouteille de Substance ailleurs...

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