jeudi 18 octobre 2007

Liesse champenoise

J'ai failli passer deux jours de plus que prévu à Epernay - ce qui est à vrai dire un sort quelque peu moins que funeste - puisque la grève des transports a pris un coup d'avance et mon train de 17h33 a été annulé, hier. Mais le suivant m'a cheminée à bon port...

Donc oui, je suis allée en Champagne, en compagnie de deux amis œnophiles qui vivent à Francfort (personne n'est parfait !). Ce qui m'a permis de faire des découvertes de très haut niveau...

Notre matinée a commencé très prosaïquement avec le plein fait en vitesse au Carrefour et un croissant avalé à la hâte, avant de nous rendre chez Raymond Boulard, où Francis Boulard, vigneron discret et talentueux (j'ai eu par la suite des preuves des plus concrets de son grand talent) nous a reçus, avec un regard un peu circonspect sur le petit cadeau de quelques bières allemandes apportées par Guillaume. (Oh, je le comprends !)

Pour commancer, nous avons pu faire le tour du chai et discuter des aléas de la biodynamie, qui ne sont pas sans mauvaises surprises et une bonne dose de doute. La dégustation de trois crus sur fût (qui étaient dans leur phase de fermentation malolactique) était pour moi le tout petit début d'une découverte de vins de champagne dans leur état embryonnaire.

De retour dans la salle de dégustation, nous nous sommes assis, en compagnie d'un spécialiste local, et avons pu déguster les crus de la maison, chacun (à deux exceptions près) vinifié en deux versions : brut (dosé autour de 6g/l) et "brut nature" (zéro dosage).

Un petit faible pour une cuvée Petraea biscuité et pain-d'épicé à souhait, gourmand et plein en bouche, avec une finale soyeuse ; sans parler d'une cuvée des Rachais 2002, un blanc de blancs précis mais souple et d'une incroyable pureté.

Mais vers la fin de cette visite accueillante, nous avons regardé l'heure avec une expression tout droit sortie d'un dessin animé : Horreurs ! Il fallait prendre la route à toute allure pour gagner Avize...

Nous avons eu du retard, bien entendu, en arrivant chez Jacques Selosse. Mais Anselme Selosse nous a reçus avec une simplicité sans fard et un regard à la fois averti et indulgent de son œil bleu vif. Les paroles de cet homme sont aussi incroyables que ses vins.

Après une discussion sur la nature même de cette matière vivante qu'est la vigne (et il compte ses vignobles non pas en hectares, mais en pieds de vigne), de ses racines et de sa sève, nous avons passé à une dégustation que je n'oublierai jamais.

Je l'écrirai dans ma prochaine entrée ici.

À suivre, donc (avec notes de dégustation à l'appui)...

(P.-S. Je vais peut-être passer sur France Inter un jour prochain ; l'émission Blogs à part passe à 6h20 : debout, mauvaise troupe !)

3 commentaires:

Fabrice Delorme a dit…

bonjour Sharon,


amusant cette rencontre : je poste sur Mark Squirre's , puis je clique sur Sharon et me voilà en France, Sharon visitant un bon copain Francis Boulard avec un oenophile que je connais bien Guillaume , c'est drôle la vie des fois...


Fabrice Delorme de Tavel

Sharon a dit…

Effectivement ! J'ignorais ces vecteurs de croisement. Maintenant à vous de me dire votre adresse de blog (ou bien, je le retrouve sur le thread de Stephen Pohlmann...). ;)

Fabrice Delorme a dit…

Bonsoir Sharon,


voici notre blog collectif , il est peu alimenté car nous cherchons avant tout à expliquer convaincre, échanger que se mettre en avant et dire au jour le jour quelles sont nos activités, on pourrait le faire mais si on veut que cela reste intéressant c'est long et puis on dérive très vite vers la personnalisation....

http://web.mac.com/quatreverites

à très bientôt Sharon

Fabrice