vendredi 15 septembre 2006

Vins de Loire

Il est une chose hasardeuse que de recevoir des amis à des horaires échelonnés. À force de rester autour de la table basse avec des bulles à flot, il peut arriver de faire des excès, même avant de passer à table.

Hier soir, Guy et Anne ont débarqué tôt avec le petit Arthur. Après installation du gosse dans la chambre avec un ordinateur portable et un DVD, nous nous sommes installés dans le salon avec des coupes de crémant de Loire Ackerman et du maïs grillé à croquer. Ceci, vers 20h.

Trois quarts d’heure plus tard, la sonnette a sonné : Hervé était arrivé. Je le reçus, il s’installa et nous repartions pour une deuxième bouteille de crémant. (Guy et Anne restaient raisonnables ; Arnaud et moi, nettement moins.)

Nous croquions tous du maïs grillé.

Vers 21h15, sonnette : Juliette. Qui entra avec sourires et une bouteille de champagne. Dans notre début d’ébriété nous restions néanmoins sages : le champagne attendrait le dessert.

Hormis le champagne, qui déchargerait sa fraîcheur bulleuse vers minuit, la soirée serait ligérienne. J’aime les vins de Loire et avais envisagé de servir un Vouvray sec 1998 avec l’entrée, puis avec le plat un Cheverny rouge 2002 du Domaine de Veilloux et ensuite un Chinon 1995 du grand-père d’Arnaud, un chinon de Panzoult, assez corpulent.

Mais on a fait l’impasse sur le vin blanc. L’imagination n’est pas toujours aussi mesurée que les réelles limites de la consommation.

Le Cheverny 2002 a fait l’unanimité : rond, avec et de la matière et de la finesse, il a bien accompagné notre plat de viande. Hervé à fait remarquer qu'autrefois, si on parlait de cheverny, ça soulevait tout de suite des réactions dubitatives. Comme les temps ont changé...

Puis le Chinon 1995 : une petite merveille de sous-bois chinonnais et de force vieillie à point. Nous remarquions à peine l’immense orage qui trombait dehors, soudain, dans la nuit. Moi, j’étais sur une pente quelque part dans les collines à Panzoult.

La soirée dut se défaire comme elle s’était construite : Guy et Anne ont fait leurs saluts et sont partis avec Arthur dans les bras et un parapluie d’emprunt. Ensuite, la pluie se calmant, Hervé est allé enfourcher son vélo pour regagner son loft près de la place de la Nation. Et finalement, après de nombreux appels, un taxi fut trouvé pour Juliette et soudain, bien que ma tête reste dans les bulles, j’avais les mains dans le savon à laver la vaisselle et l’eau coulait claire dans l’évier.

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