samedi 15 décembre 2007

Aller-retour

On dit que les goûts évoluent. Je suis d'accord, mais je prends plaisir aussi à revenir en arrière - ou bien, à revenir aux sources, en quelque sorte. Ce jardin de la France qui fait des « vins d'intellectuels », dixit Jules Romains : la Touraine.

Hier j'avais l'idée de faire des escalopes de foie gras frais avec une petite salade de mâche pour un dîner léger d'avant les fêtes. Et avec cela d'ouvrir un vin du Sud-Ouest. Justement, la veille je m'étais rendue dans le XVe arrondissement pour acheter le Cahors du Château de Gaudou que mon pote Michel importe aux Etats-Unis et qu'il m'avait conseillé, puisque je lui avais dit que que je suis curieuse de goûter ces monstres (de par leur étrangeté, leur terroir inconnu, sans parler du cépage malbec, qui n'a rien à voir, je pense, avec le côt ligérien que je connais un peu)...

Il m'a conseillé de l'ouvrir deux heures à l'avance. Ce que je fis hier a 18h30 environ. Et ai versé une goutte pour voir ce qu'il en était dès le début. Hélas ! Ce qu'il en était... le vin était bouchonné.

Donc, deux heures plus tard, alors que le grésillement et l'odeur enivrante du foie gras remplissait la cuisine (et le couloir, la cuisine n'est pas bien grande), j'ai tiré le bouchon d'un Château Yvonne Saumur-Champigny 2004.

Oh, oui !

Voici un cabernet franc qui est à la fois naturel (c'est-à-dire que le vigneron n'a pas joué la carte de la surextraction pour faire une cuvée plus prestigieuse) mais en même temps d'une complexité qui laisse absolument admirative. C'est la troisième fois que je goûte ce vin sur ce millésime et à chaque reprise, il me re-surprend et il me re-plaît.

Mais je me suis levée ce matin avec des lèvres bleuâtres !

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