mardi 25 novembre 2008

Balade express en Champagne


Hier, j'ai pu faire la visite de deux vignobles et parler avec deux vignerons pasionnants.

Nous avons commencé la journée dans un village qui s'appelle Congy, situé quelque part entre la côte des Blancs et le Sézannais, chez Olivier Collin, qui depuis 2004 fait le champagne Ulysse Collin : chose si belle et si « personnelle », si j'ose dire.

Ayant bu une bouteille de son 2004 (les millésimes sont indiqués par un code sur la bouteille et non revendiqués comme « millésimés »), l'expérience des 2005 et 2006 était fort intéressante. Le vin - et même le champagne - est une chose vivante et chaque bouteille offrait une vision complètement différente de la parcelle où se trouvent ses vignes (jolie parcelle, d'ailleurs, que nous avons visitée).

Après la visite un peu boueuse des Perrières, on a pris la route pour Avize, où Anselme Selosse nous a accueilli chaleureusement... dans un froid glacial, dans son chai. Je grelottais jusqu'à ce qu'on descende voir les caves. Ah ! Onze degrés, ça semblait si chaud !

Nous sommes remontés après, dans une salle de dégustation tout en haut qu'il avait fait chauffer entre-temps pour les frileux. Et là, avec le discours toujours captivant de ce grand vigneron, nous avons goûté quelques vins.

Cela n'arrive pas à tous les coups, avec les aléas des vins vrais, mais tous se montraient sous un jour favorable, dans une perfection et un équilibre fous.

V.O., tout de verticalité, sapide, sans faille : j'adore ce vin.

Le 1999, qu'il a dégorgé sur place et qui n'avait pas de dosage, titre à 14,2 % et est complètement différent mais si intéressant à boire ; robuste, franc.

Le Rosé avait était dégorgé il y a un mois, mais déjà il était harmonieux. Dosé moins que par le passé, Selosse lui trouvait un côté « austère », mais sa grande minéralité lui donnait une vraie élégance. Très beau vin.

Substance. Ah. Ce vin « baroque » et opulent s'imposait par sa longueur et sa complexité en bouche. Vin séduisant, atypique, inoubliable.

Nous avons fini par deux vins plus doux : Exquise, dosé à 52 g/l (mais on ne l'aurait pas dit) et une mistelle qui sortira, je pense, bientôt, qui était tout de noix et de fruits secs.

On regrette toujours le moment où il faut quitter Avize ; les vins sont si bons et leur « chef d'orchestre » si fascinant.

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